José Moselli est resté très longtemps comme « l’écrivain sans livre ».
Cet auteur prolixe n’a publié, de son vivant, qu’au sein des publications populaires, principalement pour enfants, de la maison Offenstadt. Ayant commencé son travail d’écriture en 1909, avec le feuilleton d’aventure « W… Vert » (dans L’Intrépide), il produit, jusqu’à la fin des années 30, un grand nombre de textes, dans des domaines très divers (aventures maritimes, récits policiers, feuilletons historiques…)
Avec la création, en 1919, de la revue « Sciences et Voyages », les Offenstadt demandent à leur auteur-phare des textes à caractère scientifique. Il s’en était approché, avec le feuilleton « Le Téléluz » (publié en 1919 dans L’Intrépide, encore). Il leur donne alors quelques courts feuilletons (« La Prison de glace », « La Corde d’acier », …)
Mais c’est en 1925, dans le numéro 283 de la revue, que commence le feuilleton « La Fin d’Illa ». Chronique d’une civilisation menée à sa perte par un dictateur avide de pouvoir et de sang, ce texte ne manque jamais de marquer ses lecteurs et représente l’un des chefs-d’oeuvre de l’auteur.
Longtemps oublié, José Moselli (et son texte) a été remis sur le devant de la scène par Jacques Van Herp, notamment grâce à la réédition de cette dystopie apocalyptique dans les pages de la revue Fiction, en 1962.
Suivent des rééditions multiples de ce texte, ainsi que d’un certain nombre d’autres feuilletons. Ce roman trouve une place de choix, notamment, dans la très jolie collection « Le Passé du Futur » chez Gramma (pour plus d’information à son sujet, voyez cette page du Forum BDFI).